"Je suis une porte vers la Lumière"
Crayon de bois sur papier
"Ce dessin ne montre pas de porte.
Et pourtant, elle est là.
Une
porte invisible, esquissée par l'intention.
Une porte qui ne s’impose
pas, mais se devine.
Là où le crayon s’est arrêté, l’imaginaire commence
à tracer ses propres contours.
Cette porte, c'est celle que chacun
porte en soi — un passage intérieur vers quelque chose de plus vaste, de
plus lumineux.
À première vue, il n’y a que des ombres, des
lignes éparses, des vides.
Mais ces vides sont pleins de promesses.
La
lumière surgit précisément là où l’on croit qu’il n’y a rien.
Ce dessin
appelle à la contemplation et au silence : il invite à voir au-delà des
apparences, à percevoir l’invisible, à franchir un seuil qui n’a pas
besoin d’être représenté pour être ressenti.
La porte est imaginaire, car elle est universelle.
Elle n’a pas de forme fixe, pas de clés, pas de murs.
Elle
est celle que l’on ouvre quand on choisit de traverser ses propres
ombres, quand on se met en marche vers une lumière intérieure.
À Paris, dans la lumière grise d’un hiver froid, cette porte a pris forme hier, sans jamais apparaître sur le papier.
Elle attend qu’on la franchisse".
(Elias Morand, Graphea magazine)